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Méthode de conservation des aliments : qu'est-ce que l’ionisation ?


Vous ne connaissez peut-être pas le nom de cette méthode de conservation des aliments, mais elle est pourtant souvent utilisée : herbes aromatiques, ail, oignons, échalotes, fruits et légumes frais et secs, céréales pour le petit déjeuner, céréales, épices, viandes, poissons… Au total, ce sont 3 % de nos aliments qui sont irradiés.

A travers cet article nous vous expliquons tout sur l’ionisation : le procédé, ses avantages et inconvénients mais aussi son impact sur l’organisme.


Qu’est-ce que l’ionisation ?


La conservation par ionisation (aussi appelée radiation ionisante, irradiation des aliments ou radio-conservation) est une technique de conservation qui consiste à exposer des aliments à l’action directe de rayonnement de haute énergie afin de réduire le nombre de micro-organismes qu’ils contiennent et de limiter le risque de contamination par d’autres micro-organismes pathogènes. Ce traitement est également un moyen d’empêcher la reproduction d’insectes et d’inhiber le pouvoir germinatif de certains aliments comme les tubercules, les graines ainsi que les bulbes. Ce procédé est aussi appelé « pasteurisation à froid » car il ne supporte pas de traitement thermique.


La dose de radiations appliquée dépend des objectifs à atteindre et s’exprime en Gray (Gy).

L’aliment peut être soumis à trois rayonnements différents : le rayonnement gamma, le rayonnement bêta et le rayon X.


La radappertisation consiste en la plus grande dose d’irradiation appliquée aux aliments, elle est équivalente à la stérilisation (destruction totale des micro-organismes).


La radicidation permet, elle, de détruire les micro-organismes pathogènes uniquement, on l’apparente donc à la pasteurisation ; la dose d’irradiation appliquée aux aliments est intermédiaire.


Enfin, la radurisation permet également de détruire les micro-organismes pathogènes mais la dose de radiation employée est la plus faible.


Quelle réglementation pour l’ionisation alimentaire ?


Tous les aliments peuvent être irradiés (même si les aliments riches en lipides le sont moins) ; les aliments les plus concernés sont les herbes aromatiques, l’ail, les oignons, les échalotes, les fruits et légumes frais et secs, les céréales, les épices, les viandes, les poissons et les crustacés.

Ces aliments, une fois ionisés doivent voir apparaître sur leurs emballages la mention « traité par rayonnement ionisant » ou « traité par ionisation » ou posséder le logo radura. Cependant ce logo, qui inspire davantage une image « écolo » (de par sa forme et sa couleur) que le procédé d’irradiation, est facultatif en France.


Actuellement, l’OMS autorise une dose maximale de 10 Gray, qui d’après elle, n’entraînerait aucun risque toxicologique de contamination radioactive.

D’autre part, il existe une réglementation stricte et des arrêtés, au niveau national mais également au niveau européen.


Quels sont les avantages de l’ionisation ?


Comme nous avons pu le voir précédemment, la conservation par traitement ionisant permet de réduire le nombre de micro-organismes que les aliments contiennent et de limiter le risque de contamination par d’autres micro-organismes pathogènes. C’est également un moyen d’empêcher la reproduction d’insectes et d’inhiber le pouvoir germinatif de certains aliments comme les tubercules, les graines ainsi que les bulbes. Enfin, cette méthode permet de limiter l’utilisation d’additifs alimentaires, de traiter les produits dans leur emballage et d’éviter l’emploi de la chaleur.


Quels sont les inconvénients de l’ionisation ?


Ce procédé détruit les vitamines et notamment la thiamine (vitamine B1) mais il peut également entraîner un risque microbiologique avec la formation de micro-organismes mutants, résistants à la radioactivité tel que le clostridium botulinum qui peut alors devenir très toxique.

D’autre part, cette méthode de conservation engendre une lourde accumulation de résidus radioactifs dans l’environnement.

Enfin, le procédé diminue les qualités organoleptiques (l'ensemble des qualités d'un aliment pouvant être perçues par nos cinq sens) des aliments traités.


Quelles sont les conséquences de l’ionisation sur l’organisme ?


Pour en savoir davantage sur les conséquences de l’irradiation sur l’organisme, nous nous sommes appuyés sur un documentaire de France 5 : « Aliments irradiés, mauvaises ondes dans nos assiettes ».

En France, il est impossible d’obtenir un rendez-vous avec l’une des 5 usines d’irradiation implantée sur le territoire. Il faut se déplacer aux États-Unis, à Gulfport dans le Mississipi pour qu’une entreprise accepte un rendez-vous.

La société Gateway America, a accepté de faire visiter son entreprise aux journalistes et de leur expliquer les démarches de l’ionisation.



Il est en fait question d’un bassin où est placé, au fond, une source nucléaire puissante ; le cobalt 60. Cette substance serait mortelle en moins d’une minute à un mètre de distance ; c’est ici l’eau qui sert de bouclier et empêche les rayons de sortir du bassin. Les cartons d’aliments à traiter sont placés dans un conteneur hermétique en acier qui est ensuite immergé dans le bassin à 6 mètres de profondeur durant 24 minutes.


A la suite de cette visite, les journalistes décident de faire une expérience avec une barquette de frites qu’ils divisent en deux : une partie sera ionisée par la société Gateway America et l’autre partie sera conservée tel quel. Les frites sont ensuite conservées durant 4 mois. A la fin de cette période, la différence est flagrante ; les frites irradiées sont inchangées, elles ont toujours le même aspect alors que les frites non irradiées ont évidemment moisi.


Les études scientifiques permettant de mettre en avant les réels risques de l’irradiation sont extrêmement rares. Depuis 50 ans, les études sont rarissimes. Que ce soit aux États-Unis comme en Europe, c’est le désert intellectuel. Seules deux études ont été répertoriées.


En 1967, un chercheur démontre que la nourriture irradiée perd des vitamines. En effet, la mangue par exemple perdrait 11 % de vitamine C quand le poulet perd 30 % de sa vitamine E.


A la suite de cela, en un demi-siècle, une seule étude s’est intéressée à l’effet des aliments irradiés sur la santé. Elle est française et a été faite par Eric Marchioni qui est chercheur à l’université de pharmacie de Strasbourg.



Il s’est attaqué à une molécule nommée l’alkylcyclobutanol que l’on retrouve uniquement dans les aliments irradiés et qui n’existe donc pas à l’état naturel. Pourtant, nous ingérerions cette molécule à chaque fois que l’on consommerait des aliments irradiés.


Eric Marchioni a mené une étude avec 6 rats déjà atteint d’un cancer. A 3 d’entre eux il a administré, pendant plusieurs semaines, des doses d’alkylcyclobutanol pendant qu’il donnait aux 3 autres un placebo. Au bout de plusieurs semaines, après avoir sacrifié les souris et observé leur tube digestif, Eric Marchioni a pu observer que les souris nourries à l’irradiation avaient développé 3 fois plus de tumeurs que les souris nourries au placebo.

Cette molécule aurait donc un effet pro cancérigène car elle s’ajoute à l’éventuelle maladie que l’on pourrait avoir. Mais peut-elle également donner la maladie ?

C’est une question à laquelle le chercheur aurait bien voulu répondre mais pour cela il avait besoin de financements. Or, l’Union Européenne (qui l’avait subventionné précédemment), comme le parlement européen de Bruxelles (dans le cadre de l’appel d’offre des programmes de recherche européens) ont refusés sa demande sous prétexte que l’étude manquait d’innovation. Les recherches du scientifique se sont malheureusement arrêtées là.

Il faut savoir que 2,7 milliards d’euros sont consacrés chaque année à la recherche scientifique. Une nouvelle étude sur l’irradiation coûterait 1 million d’euros, soit à peine 0,04 % de l’enveloppe annuelle.


D’autre part, il faut savoir qu’aujourd’hui, aucun laboratoire français n’est capable de définir à quel degré d’irradiation un aliment a été traité. Seules des études qualitatives menées par un laboratoire Alsacien sont effectuées dans le but de détecter les aliments irradiés. Ce laboratoire ne peut en aucun cas définir le taux d’irradiation. Comment pourrait-on alors savoir si ce que nous mangeons n’a pas été trop irradié ? Si aucune faute n’a été commise lors du dosage des rayons ?


Et justement : en 2009, en Australie à Newcastle, une centaine de chats a été frappée par un mal étrange. Après une faiblesse des pattes postérieures (vrille du train arrière lors des déplacements de l’animal), une perte de poids et des difficultés à se nourrir, les animaux se sont retrouvés paralysés. Les vétérinaires de la ville alertés par tant de cas identiques dans un laps de temps si court ont fait des recherches mais sans jamais rien déceler sur l’animal. Ce n’est qu’après avoir fait le rapprochement de la nourriture consommée par les animaux que les vétérinaires ont pu poser leur diagnostic. Les chats mangeaient tous la même nourriture : des croquettes de la marque Orijen provenant du Canada.

La marque faisait irradier ses croquettes pour éviter la quarantaine lors du passage des frontières. La société s’occupant de l’ionisation des croquettes concernées est localisée en Australie. Le directeur de la société, a accordé une interview aux journalistes dans laquelle il avoue que le traitement des croquettes était un acte malencontreux, avant de se reprendre et demander à recommencer l’interview.

« Un acte malencontreux » qui, faute de preuves, n’a pas permis de poursuivre la société en justice malgré la paralysie de plus de 100 chats. Cependant, les autorités ont décidé d’interdire l’ionisation des croquettes pour chats.

Cette décision peut surprendre quand l’irradiation des aliments pour tous les autres animaux est maintenue et pire encore, l’ionisation de l’alimentation pour les êtres humains qui est toujours autorisée.


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